samedi 2 octobre 2010

Atterrissage Beyrouthin.

Voilà quatre jours que nous arpentons les rues et quartiers de Beyrouth sous un soleil brulant (moyenne de 30°). La ville présente un très grand intérêt en terme de diversité, en effet, les Aston martin bousculent les Peugeot 403, des immeubles en verre ultra modernes font face à de vieux balcons sculptés et criblés de balles, des saoudiennes voilées en talons aiguilles baguenaudent dans de très luxueux malls et des rues poussiéreuses débouchent sur des boulevards pavés piétons – nous soupçonnons les autorités locales de passer l’aspirateur tous les matins.

La ville est à l’image en fait de la façon dont s’est créé le pays, qui d’ailleurs ne s’appelle Liban que depuis très peu de temps. Phéniciens puis Perses, Grecs puis Romains, Abbassides, Fatimides, Seldjoukides, Ayyoubides, Mamelouks, Arabes puis Libanais. Libanais, c’est simple, c’est tout le monde : Catholiques, Orthodoxes, Sunnites, Chiites, Maronnites et Druzes. 200km de longueur, 50km de largeur. Ca laisse rêveur…

Dans le paisible quartier Orthodoxe de Getaoui, une jeune volontaire catalane nous offre pour le moment le gite, le temps pour nous de trouver un loft ou un appartement, une chambre, ou peut être un foyer. Oui, la vie beyrouthine est un peu plus chère que ce que l’on pouvait imaginer. Cela dit, nous cherchons, avant tout, un travail qui nous permettra d’avoir une idée plus précise du temps que l’on va passer ici. Si l’aventure arcenciel ne semble pas terminée, nous étudions tout de même, de près leurs propositions – loin de ce que nous avions demandé.

Pour le moment, la phase de découverte est un véritable plaisir, mais nous ne tarderons pas à nous mettre à l’œuvre. Nous avons déjà commencé à tisser des liens.

Hier, nous sommes revenus sur le territoire français. Nous n’avons pas eu le temps de vous tenir au courant… Nous avons visité un domaine agricole Jésuite à l’Est du pays, près de Taanayel. En 1860, les Ottomans ont assassiné quatre pères jésuites français, ainsi pour rendre justice, ils leurs ont offert un terrain marécageux. Le contrat stipule que tant qu’il y aura un Jésuite en Orient, ce terrain sera français. Mais visiblement, ils ont du mal à définir ce qu’est un jésuite et surtout, que désigne l’Orient… Les prêtres ont su transformer ces terres en une véritable oasis : syrah, grenache, merlot… arcenciel a récupéré la gestion du domaine depuis peu. Les meilleurs fromages du pays viennent de cette ferme !

A bientôt !

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