jeudi 9 décembre 2010

Le cèdre du Liban أرز الرب


Il tient à peu de chose que le cèdre que les libanais arborent fièrement sur leur drapeau ne devienne plus qu'un symbole. Les plus valeureux, témoins silencieux de toutes les conquêtes du Liban, résistent aujourd'hui à l'assaut des 4X4 Porsch.

Parce que la vie à Beyrouth peut parfois être asphyxiante de pollution sonore et visuelle, nous avions espéré trouver dans la réserve de quoi crapahuter quelques heures… Que nenni ! Les trois parcours santé nous ont a peine dégourdi les jambes du trajet en voiture !

Le chemin nous a mener au plus vieux cèdre de la réserve, celui auprès duquel Lamartine venait se ressourcer. Pour le plaisir, je vous fais partager l’inspiration qu’il a trouver au pied de son arbre : « Les cèdres du Liban sont les reliques des siècles et de la nature, les monuments naturels les plus célèbres de l'univers. Ils savent l'histoire de la terre, mieux que l'histoire elle-même ».

Si les photos vous le permettent, vous remarquerez que les cèdres dont je vous parle, ont peu de chose à voir avec le cèdre représenté sur le drapeau. C’est assez ironique, vous ne trouvez pas ? Pour comprendre, il faut savoir que le cèdre du Liban, après 30 ans, délaisse sa belle parure conique pour devenir tabulaire. En d’autres termes, d’un sapin de Noël, il se transforme en parasol de pin. Je m’excuse par avance pour les paysagistes que je dois faire frémir…

Une semaine après, nous avons eu la chance de se recueillir à l’ombre des cèdres de nouveau. Cette fois, en compagnie d’une équipe de quarante libanais en fauteuils roulants… pour tester l’accessibilité du parcours. Autant dire que le chemins grimpant en terre, parsemé de gros cailloux n’est pas adapté à une chaise roulante ! L’ascension aura été périlleuse, mais loin d’être triste.

Un petit dernier, signé Saint Exupéry. « La paix est un arbre long à grandir. Il nous faut, de même que le cèdre, aspirer encore beaucoup de rocaille pour lui fonder son unité ».


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